La sauvegarde du patrimoine immatériel est nécessaire à la survie des cultures

Ministère de la Culture, du Patrimoine historique classé, des Langues nationales et de la Francophonie,
14 January 2009, Senegal

 La sauvegarde du patrimoine immatériel est nécessaire à la survie des cultures


La survie de cultures locales, leur capacité à ‘’défier le temps’’, passera ‘’nécessairement par la sauvegarde de notre patrimoine immatériel, non seulement la protection de nos langues et traditions mais encore leur expansion internationale, voire planétaire’’, selon le directeur de cabinet du ministre de la Culture.

Certes, l’importance du patrimoine tangible n’est plus à établir, a expliqué Lamine Seydi, mais, ‘’il serait illusoire de penser qu’il pourrait seul, en l’absence de toute forme de culture, témoigner pour des générations postérieures’’, a-t-il précisé à l’ouverture, mercredi à Dakar, d’un séminaire sous-régional sur la ‘’sauvegarde du patrimoine immatériel’’.

‘’Conscients de cette vérité’’, a-t-il rappelé, les Etats membres de l’Unesco ont adopté, d’une part, une convention en 2003 sur la ‘’sauvegarde du patrimoine culturel immatériel’’ et, d’autre part, une autre convention en 2005 sur la ‘’protection et la promotion du patrimoine intangible’’.

Ces deux instruments seront au centre des débats de cette rencontre organisée par la commission nationale de l’Unesco, mais aussi ‘’articuleront les réflexions des participants venus de la sous-région, sur les voies et moyens de faire des industries culturelles des vecteurs de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine immatériel’’.

Sur ce plan, a souligné M. Seydi, les pays africains, ‘’très conscients des enjeux’’, ont développé chacun des ‘’politiques pertinentes d’exploitation du potentiel économique du patrimoine culturel’’.

Partout, a-t-il signalé, l’objectif est de faire de la sauvegarde de ce patrimoine un moyen de lutte contre la pauvreté et d’épanouissement social.

Pour le représentant du directeur du bureau régional de l’Unesco à Dakar (Breda), Christian Ndombi, l’enjeu est ‘’d’assurer la promotion et la transmission du patrimoine immatériel aux générations futures’’. En effet, ce patrimoine ‘‘précieux’’ appartient à des groupes ou communautés, mais il reste ‘’soumis à des menaces de disparition’’.

M. Ndombi a jugé impératif d’en faire l’inventaire en vue d’une meilleure protection par l’utilisation notamment des technologies de l’information et de la communication. Dans ce sens, le représentant du Breda a annoncé que l’Unesco prévoit de faire des recensements de trésors humains dépositaires de savoirs.

Le secrétaire général de la Commission nationale de l’Unesco, Moustapha Tambedou, a justifié la tenue de cette rencontre sous-régionale par la nécessité ‘’d’engager une réflexion sur les stratégies à mettre en œuvre par les pays en développement pour l’utilisation des conventions sur le patrimoine immatériel’’.

Selon lui, cette réflexion est lancée ’’au profit du développement économique et social’’, notamment la promotion des industries culturelles.

Les participants à la rencontre viennent du Mali, du Togo, de la Gambie et de la Guinée de ‘’poser les bases d’une approche sous-régionale harmonisée en matière de droits d’auteur et droits voisins’’.

http://www.culture.gouv.sn/article.php3?id_article=434